Donjon et Dragon

"Il faudrait faire un campement, et si possible que quelqu'un monte la garde pendant que les camarades dorment car je pense que la forêt n'est pas si sûr qu'elle n'en a l'air...Et d'ailleurs il nous faudrais chasser car nos n'avons pas de provisions .Dorak peux-tu venir avec moi chasser du gibier ?"

Je vis le visage du centaure anxieux de faire équipe avec des gens recherchés par la milices.

"Ne t'inquiete pas nous n'avons rien fais de injuste dans cette ville, pour ma part j'ai voler par simple necessité et non par plaisir et la milice m'as exclue de la ville, triste sort pour un gnome..."

Nous avions fouillé plusieurs cadavres et le butin n'était pas très important. Quelques pièces que nous partagerions peut-être et des morgensterns tout juste bons pour la vente. Le centaure commençait à faire les présentations. Le gnome avait fait un touchant résumé de martyr parfait. Oh le pauvre voleur attendrissant. Il ne m'avait guère ému mais peut-être étais-je particulièrement insensible à la condition des autres? Il était environ une heure de l'après-midi. Je regardais le centaure qui s'était légèrement incliné. Je poussais le gnome sur le côté assez brutalement. Il m'énervait avec ses manières. Le centaure tendait toujours sa main et je la serrais même si ce n'était pas à moi qu'elle était destinée.

"-Enchanté de faire votre connaissance Sanyq, je suis... appelez-moi Dorak! Je vous remercie de votre intervention inespérée. Si vous avez un campement à nous proposer, je pense que nous sommes tous d'accord?"

Le gnome avait soulevé l'idée de dormir.

"-Nous ne pouvons pas dormir si tôt! Une petite pause n'est pas refusée mais la sieste est écartée! Nous avons bien quelques provisions mais si vous voulez m'accompagner à la chasse, c'est bien volontiers!"

Je sentais le regard du centaure qui me brûlait dans le cou. Pourquoi il arrêtait pas de me regarder celui-là! Peut-être parce que je m'étais un peu mis en avant... mais je m'étais juste présenté!
Combat intérieur.

"-La question est : suivons-nous Mr Sanyq?"

Je regardais le guerrier et l'orc qui ne s'étaient guère prononcés.

"Où nous ammene-tu Sanyq ?Tu nous a certes beaucoup aidé dans ce combat et tu a l'air d'une personne de confiance mais nous ne savons rien de toi,Qui est tu ?Et que faisais-tu avec ces gobelins ?"

*Ce stupide rodeur il se croit fort parce que c'est un humain.*
Je regarda Dorak hargneux de m'avoir bousculer en lui faisant clairement comprendre que je n'avais guère aprécier son geste.Je commença a suivre de près le centaure même si il pouvait m'assomer a chaque balancement de ses bras,c'est le risque a payer pour être en sécurité...

Nous n'avions pas marché très longtemps à travers les bois. Le centaure était allé à son rythme et nous au nôtre. Comme il allait bien plus vite, il revenait de temps en temps pour voir si nous suivions. Nous gardâmes ce rythme quelques temps puis nous arrivâmes à une sorte de clairière. "Clairière" était un bien grand mot, on parlait plutôt d'un espace un peu moins touffu que les autres. Je m'adossais contre un tronc d'arbre et me mettais à l'aise en retirant mon épée et mon arc. Je les posais délicatement à côté de moi. Ce n'était pas le grand luxe mais la mousse et les tapis de feuilles me paraissaient très doux. Mon épaule me lançait de temps en temps et je l'examinais. Une marque rouge de quelques centimètres était visible. Rien de bien grave. Je voulais aussi veiller à ce que mes petites éraflures ne s'infectent pas mais je n'avais rien comme matériel médical. J'allais voir le centaure qui nous regardait nous installer.

"-Dis, tu ne saurais pas où il y aurait des arbres résineux pas loin?"

Après le semblant de combat que je venais de vivre, un peu de repos n'aurait pas été de refus même si j'étais encore en mal de sang. Suivant le groupe, je nous vis arriver à cet espace ressemblant vaguement à une clairière. Alors que je me cherchais un coin raisonablement confortable, j'entendis Dorak demander au centaure s'il y avait, non loin, des arbres résineux afin d'éviter à ce dernier l'infection de ses plaies. Regardant autour de moi, je réalisais qu'il allait vite devenir morne de devoir patienter en de telles conditions. C'est ainsi que me vint l'idée de proposer mes services.

"-Moi, j'veux bien partir chercher des arbres avec d'la résine, comme ça j'pourrai voir si j'trouve pas un peu de viande."

Le centaure m'empecha de voir aisement la vaste endroit d'où ils nous ammena, mais après les quelques pas je m'aperçus que le lieu été plutot confortable...J'étais assez content d'avoir fait la conaissance de Sanyq,j'étais béa la vie m'avait enfin réussi et mes compagnons était tous en vie.Je me mis a pousser la chansonnette en remplissant mes poumons d'air:
"Men cenuva fánë cirya
métima hrestallo círa,
i fairi nécë
ringa súmaryassë
ve maiwi yaimië?
Man tiruva fána cirya,"
Et d'une voie entrenante je continua dans mon élan..
"wilwarin wilwa,
ëar-celumessen
rámainen elvië
ëar falastala,
winga hlápula
rámar sisílala,"
"C'est un célèbre chant populaire elfique très pacifiques que l'on chante pour éduqer les jeunes enfants,il s'apelle Markirya pour ceux qui veulent se renseigner."

M'installant contre un buisson qui me paraissait confortable, mes yeux se fermèrent peu à peu laissant la douceur du sol et l'air frais m'envoûtaient.
J'était vite rappelé à la réalité par ce chant strident et je ne pris même pas la peine de regarder qui tenait une telle forme, c'était évident... après tout fouiller des corps.
Voyant Dorak tenir son épaule, ça n'avait pas l'air moche, je l'interpellai :

"Hey Dorak ! T'as qu'à demander à Sanyq, il soignait un gobelin tout à l'heure, il peut bien soigner un compagnon.

Tout le monde me fit "gentillement" comprendre que mon chant été de trop...Je m'assis près d'un arbre en marmonnant dans ma barbiche:
"Foutu équipier jamais content...toujours qu'ils se la rammenent pour casser le morale de la troupe..."
Et je glissa ensuite en gnome:
"Ferü Tok migh"
Je sentis l'herbe fraîche sous mon fessier je la ferma...

"-Je me propose pour le second tour de garde, j'ai pas envie d'dormir et j'risque d'passer une nuit à chasser les mouches alors autant servir à quelqu'chose."

Sur ces paroles, je m'en fis à m'installer contre un arbre mousseux en l'attente de l'accord et de mon tour, cherchant une quelconque occupation. La nuit était douce et la forêt paisible, mais j'avais hâte d'aller remettre à leur place les gobelins qui avaient essayé de porter atteinte à notre santé.

"-Hé, Dorak, c'est comestible un gobelin ?"

J'avais mal partout, ma peau me brûlait et juste quand je sombrais dans un sommeil léger...

"-Hé! Dorak! C'est comestible un gobelin?"

J'ouvrais un oeil. Où est-ce que j'avais mis mon épée?

"-Je dormais là. Tu sais les humains ont besoin de dormir! Si tu veux vraiment m'entretenir sur la qualité gastronomique des gobelins, tu m'en parles demain!"

J'étais énervé, c'était pas le fait qu'il m'ait réveillé qui m'agaçait profondemment, c'était pour parler gobelin en pleine nuit!

"Je prend le troisieme tour de garde."
Pour ma part ce n'était pas parce que je degagai un odeur particulière,mais plutot pour que ce problème soit enfin régler et dormir tranquillement jusqu'au reveil du demi-orc.Je sombris petit a petit dans le sommeil...

"-Hé! Dorak! C'est comestible un gobelin?"
Rah le con! Il m'avait reveillé...Même si il ne s'adressai pas à moi je lui répondit:
"Ouai suffit de bien faire cuire la viande et surtout si tu veux manger prend la cuisse c'est le meuilleur morceau."
En esperant qu'il ne le feras pas,je me recoucha.

Fier de m'être avéré utile, je m'en fut doucement, regardant une dernière foi que personne ne menace le "campement".

J'allai alors réveiller le gnome en de bonnes et courtoises manières.


"-Oh Dwim réveille toi c'est ton tour, sinon j'suivrai tes conseils pour t'cuisiner !"

Ces mots prononcés, j'entendis alors un bruit étrange...

Draan me réveilla très vivement. Pourquoi tant de haine envers les gnomes? Je n'étais pas en position pour protester du haut de mes 1 mètre et quelque et je préférais allez faire mon tour de garde.
Je me levais en soupirant et allait prendre mon poste. Je voyais pleins de petits insectes gambadaient joyeusement autour de moi. J'allais gober un scarabé puis me retins : la mission primait! Mais il avait l'air juteux... Bon allez! Juste un!
Après y avoir longement réfléchit, je me retenai et poursuivit ma garde.

Preque au bout de mon interminable garde, je repérai une troupe de Gobelin qui avançai discrettement voir moi.Je pensai que cette troupe était formée pour savoir si un ennemi connaissait leur position.Donc d'un air naturel et tranquille,j'alla au camp.Je chuchotai en agita l'épaule de l'humain.
"Dorak..Dorak...vas sur un arbre et prépare ton arc,on a de la compagnie."
Je rejoigna maintenant le centaure l'agita et lui dit:
"Des gobelins viennent vers nous,réveille les autres et prépare une embuscade avec le demi-orc,il faut surement combattre."

Puis,je grimpai, en faisant tout pour ne pas être vue, en haut d'un arbre proche du campement et banda mon arc en attendant de voir si mes coéquipiers avaient entendût mes ordres, tout en veillant a ce que les gobelins ne nous attaque pas.

Des mots effleuraient mon cerveau. Arc... compagnie... gobelins! Je me levais aussitôt et scrutais les alentours avec mes yeux... humains. La nuit avait laissé place au matin frais et revigorant. Le guerrier s'était levé aussi mais il semblait encore un peu endormi. Je ne dégainais pas mon épée. Ma main tremblait furieusement. La peur. La terreur plutôt. Je ne voyais pas mes ennemis ou seulement de vagues formes qui passaient de buisson en buisson. Nous n'étions pas tous réveillés ni au maximum de nos capacités et le combat semblait très mal parti. Il ne me restait qu'une seule solution : prendre la fuite discrètement.
Je ne mis pas une plombe à réagir. Je tournais les talons et fuyais le plus loin devant moi. Les branches me griffaient le visage m'ouvrant de vilaines coupures piquantes. Etait-ce le prix de la vie?

"-Adieu compagnons..."

Je ne fis que quelques mètres. Je ne pouvais pas les abandonner. Les seules personnes qui aient voulu de moi à ce jour.
Ce sont des abrutis, qu'ils se démerdent!
Ils m'ont aidé et accepté.
Tu as de la gratitude maintenant?
Oui je l'admets...

Je revenais au camp et hurlais de toute la force de mes poumons :

"-Aux armes! L'ennemi attaque!"

Je soulevais le prisonnier gobelin et lui enfonçais un doigt dans l'oeil.

"-Il sautera avant les miens..."