Nicolas

C’était par une fin de dimanche tranquille. Le soleil mourait tranquillement à l'horizon en dégageant une belle lumière rougeâtre. J'étais de retour à ma maison après une importante compétition de self-défense, un trophée de plus... Une fois chez moi, je pris un bon bain pour détendre mes muscles engourdis puis je rejoignais mon père qui regardait les infos sans grande importance.
«-Madame, monsieur, bonsoir. Pour commencer cette édition du 16 novembre 2007, le sommaire de notre émission. La ministre de la justice, Rachida Dati s’est exprimée sur les réformes à propos des chiens d’attaque. Les écologistes fauchent un champ de maïs mais se trompent de parcelle, ils défrichent le mauvais terrain et s’attirent les foudres de José Bové. Le festiva… »
Puis plus rien la télé se brouilla on ne put plus voir aucune image. J'étais resté sur ma chaise pensant que c'était ma télé qui n'était plus toute neuve qui venait d’afficher ses dernières images. J'attendis encore et encore puis, résigné, je m’installais devant l'ordinateur et allai sur internet.

Lyon, touché par un missile longue portée, est rayée de la carte !

Info ou intox ? Je ne savais pas sur le coup. J'allai me coucher et attendis demain pour peut-être en savoir plus. Le lendemain, je me préparais pour allez en cours. Je savais déjà que j'allais avoir une journée de merde, une journée de collège quoi. Un 4x4 apparut, un peu trop propre, trop neuf… Cela me rappelait un vieux film italien sur la mafia. J'en rigolais presque jusqu'au moment où le conducteur m'interpella un peu vivement :
"-Hé ! Petit ! T’as l'heure?
-7h45."
Des passagers descendirent du véhicule aux vitres teintées et l'un deux me tira une fléchette tranquillisante en pleine épaule. Je résistai légèrement et m'effondrai net pour me réveiller la langue pâteuse, troublé. On m'avait emmené dans une pièce blanche et vide. Mon cerveau explosa. Du moins, je le cru. C'était ça une migraine carabinée... Je me dirigeai et ouvrai le seul élément de cette pièce, une porte. Qu’elle soit ouverte m’aurait étonné si je n’avais pas autant été dans le pâté. Cette dernière donnait sur un long couloir puis sur une salle. Je traversais le couloir puis passais plusieurs portes. Bureaux, bureaux, bureaux encore... Où étais-je ?
Je finis par arriver dans une grande salle. Barbelés et fossés composaient un parcours du combattant assez difficile. Une voix retentit dans plusieurs haut-parleurs :
« -Si tu parviens jusqu’au bout. Tu vivras. Si tu échoues, on te tuera. »
Je sautais, tombais, m’écorchais les genoux et les coudes. Je crachais, courais puis touchais la porte du fond, les poumons vidés. J'avais mis au moins une heure pour parvenir jusqu'à la fin et mon état était pitoyable. Des petites machines m’avaient tiré dessus et de petits projectiles s’étaient enfoncés sous ma peau. C’est probablement cette situation grotesque qui fit que le mercenaire devant moi ne me tua pas.
« -Tu es celui qu’il nous faut. »
Il m’expliqua que le pays allait mal et qu’on recherchait de jeunes personnes pour remettre un peu d’ordre. Je n’avais pas le choix de toute manière. Je fus soigné, lavé par l’infirmière (à ma grande honte) puis on m’envoya dans une salle où l’on me demanda d’attendre mes… coéquipiers. Mon uniforme était noir mat mais plutôt doux. Qui allais-je rencontrer maintenant?